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la laddh avance le chiffre d'environ 3 000 personnes ayant péri en mer depuis 2009 à ce jour. C'est tout simplement un drame qui doit interpeller tous les résponsables et les élus dont les députés.

Lourd est le bilan des interpellations liées à la harga, opérées ces dernières 48 heures un peu partout dans les parties d'Oran, est et ouest. Le bilan fait état de l'interpellation de 25 personnes, dont trois ressortissants étrangers et un mineur. Les mis en cause s'apprêtaient à quitter clandestinement le territoire national par voie maritime. L'offensive lancée par les éléments de la Gendarmerie nationale, a été appuyée par des éléments de la BRI de Bir El Djir. Aussitôt, le plan peaufiné, les éléments représentant les deux corps de sécurité se sont mis en branle en se lançant dans la région d'Aïn Franine. Cette opération combinée a été concluante, car elle a abouti à stopper le projet suicidaire de sept personnes, dont trois étrangers et un mineur se préparant à rallier les côtes espagnoles. Dans le sillage de cette action, une somme de 1 570 euros a été saisie. Lors d'une autre opération similaire, les gendarmes ont intercepté, lors d'une patrouille au niveau de la plage de Aïn Franine, dans la daïra de Bir El Djir, 11 candidats à l'émigration clandestine et saisi huit jerricans remplis d'essence, dissimulés dans les broussailles. Les mêmes services ont procédé samedi dernier lors d'une patrouille au niveau du CW 75 reliant la commune de Bir El Djir au village de Kristel, dans la commune de Gdyel, à l'arrestation de sept personnes, âgées entre 17 et 35 ans, se préparant à s'aventurer dans leur projet incertain en quittant clandestinement le territoire national par voie maritime. Véritable phénomène de société, la harga prend des allures inquiétantes. Dans son bilan annuel coïncidant avec la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme a tiré la sonnette d'alarme sur le phénomène inquiétant de l'émigration clandestine. Dans ce sillage, la Ligue a avancé le chiffre de environ 3 000 personnes ayant péri en mer depuis 2009. Ce chiffre englobe également les personnes disparues. La Ligue a dénoncé «le recours systématique des pays européens, aux expulsions arbitraires». Ainsi, chaque année, plus de 5 000 Algériens sans-papiers sont expulsés du territoire européen. Comment est-ce possible qu'un tel phénomène puisse prendre des ascensions aussi fulgurantes? La réponse est toute simple. Des sources proches des services de sécurité affirment «suivre avec une grande inquiétude l'expansion et le développement de ce phénomène d'activité tout en ouvrant plusieurs fronts de bataille dans le cadre de sa lutte». Outre, les embarcations de fortune, fabriquées clandestinement, des équipements solides sont exploités dans le cadre de la traversée. Il s'agit plus précisément des moteurs d'une puissance de 25 à 40 Ch ainsi que de petits bateaux de 4,80 à 7 mètres obtenus par des jeunes, dans le cadre des dispositifs mis en place par l'Etat pour la résorption du chômage. Ces embarcations sont par la suite revendues à des prix dérisoires entre 35 et 40 millions de centimes, à des barons mafieux les utilisant pour faire passer les harraga. Les wilayas côtières du pays sont les plus touchées par ce nouveau phénomène. Après son acquisition, ce matériel, déplacé illégalement à bord de camions frigorifiques vers les lieux «d'embarquement», les plages servant de point de départ vers l'Eldorado incertain. Et c'est à partir de là qu'intervient le rôle des réseaux et des relais spécialisés, les passeurs, d'autant plus qu'ils arrivent à se faire délivrer de faux papiers ainsi que des reçus et des factures en bonne et due forme pour ensuite transporter en toute quiétude ce matériel vers l'extrême est et ouest du pays. Ce phénomène prend des proportions alarmantes après que les garde-côtes aient resserré l'étau autour de ces passeurs en intensifiant les opérations de contrôle sur les points de vente des équipements de pêche. Ceci a conduit les passeurs à se rabattre sur les jeunes propriétaires de bateaux acquis dans le cadre de l'Ansej et autres dispositifs. D'ailleurs, des commissions d'enquête ont été mises sur pied. Des investigations sont lancées pour s'enquérir de l'état du matériel financé par le biais du dispositif à l'emploi des jeunes. Les bénéficiaires contrevenants risquent des poursuites judiciaires.

Par   Source l’expression)

Tag(s) : #Harraga
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