Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

HOMMAGE À TAHAR DJAOUT À TIZI OUZOU Le poète ne meurt jamais

Aujourd'hui, vingt-six ans après son départ vers d'autres cieux, il y a son oeuvre qui continue à rayonner car ses romans et ses poèmes sont d'une consistance littéraire telle qu'ils figurent parmi les meilleures productions d'hommes de lettres algériens.

L'hommage rendu au premier journaliste assassiné, Tahar Djaout, par la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou en collaboration avec l'Assemblée populaire de la commune d'Aït Chafaâ, de jeudi à dimanche dernier, a été une occasion pour revisiter l'oeuvre du poète, auteur des «Vigiles». «Quand les monstres qui éteignaient les étoiles» (dixit Matoub Lounès in l'album «Kenza», 1994) ont tiré sur Tahar Djaout, elles ont privé l'Algérie d'un immense homme de lettres, à la fois romancier et poète. Tahar Djaout n'avait que trente-neuf ans le 2 juin 1993 quand il est décédé après avoir été victime d'un attentat terroriste perpétré quelques jours avant.
Le parcours d'un romancier ne devient réellement florissant et sa carrière ne mûrit vraiment qu'après cinquante ans, on conclut à quel point la disparition de Tahar Djaout a été prématurée. Et «les monstres qui ont éteint cette étoile» ont privé l'Algérie d'un géant de la littérature. Mais que peut-on faire devant l'inexorable marche du destin? Aujourd'hui, vingt-six ans après le départ de Tahar Dajout vers d'au-
tres cieux, il y a son oeuvre qui continue à rayonner car ses romans et ses poèmes sont d'une consistance littéraire telle qu'elles figurent parmi les meilleures productions d'hommes de lettres algériens. Ce n'est pas tous les ans que des romans comme «L'invention du désert», «Les Vigiles, «L'Exproprié, «Les chercheurs d'os», sont créés par des écrivains. Son oeuvre reste donc omniprésente. Et chaque année, à l'occasion de l'anniversaire de son assassinat, des citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou, férus de littérature et de belles-lettres, se souviennent de lui et lui rendent hommage à travers l'organisation de plusieurs activités culturelles. Vendredi dernier, la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a abrité une exposition de livres de l'écrivain d'Oulkhou ainsi que des ouvrages écrits sur Tahar Djaout ou son oeuvre.
Le programme a aussi compris une projection du film documentaire «Tamurt-negh», animé par Cherif Mammeri autour de la vie et l'oeuvre de Tahar Djaout, archives de l'Entv. En outre, l'annexe de la Maison de la culture Mouloud Mammeri d'Azazga a abrité des expositions autour de la vie et l'oeuvre de Tahar Djaout ainsi qu'une projection d'un film documentaire autour de la vie et l'oeuvre de Tahar Djaout. Au théâtre régional Kateb Yacine, a eu lieu une représentation théâtrale «Le dernier été de la raison», inspirée du roman posthume portant le même titre de Tahar Djaout et jouée par les étudiants du département de français de l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Au village Oulkhou, où est né Tahar Djaout, les organisateurs ont prévu une promenade intitulée «Sur les traces de Tahar Djaout» en compagnie des membres de la famille et amis de Tahar Djaout qui a été suivie d'un recueillement et du dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de Tahar Djaout. La troisième étape de cet hommage à Oulkhou a été un récital poétique en hommage à Tahar Djaout. D'autres activités ont eu lieu au niveau de la bibliothèque communale d'Aït Chaffa, une exposition autour de la vie et l'oeuvre de Tahar Djaout et une projection du film documentaire autour de la vie et l'oeuvre de Tahar Djaout, archives de l'Entv.
La commémoration du vingt-sixième anniversaire de l'assassinat de Tahar Djaout a été marquée exceptionnellement par la réalisation d'une fresque murale et d'un portrait de Tahar Djaout au niveau du front de mer de la ville d'Azeffoun par les élèves de l'école des beaux-arts d'Azazga. Hier, dimanche, les organisateurs ont prévu un récital poétique qui devait être animé par Mohamed, le frère du poète d'Oulkhou. «Tahar Djaout, l'homme et l'oeuvre» est le thème d'une conférence qui devait être animée dans l'après-midi d'hier par Gacemi Akli, ami de Tahar Djaout, ancien inspecteur de l'Education nationale et animateur à la radio locale de Tizi Ouzou.
L'escale finale de cet hommage, très riche en activités, est la présentation en pièce théâtrale du roman «Les Vigiles» de Tahar Djaout, mis en scène par,Omar Fetmouche .

Par Aomar MOHELLEBI - ( source l'expression )

Tag(s) : #CULTURE
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :