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Le grand poète et chanteur, Lounis Aït Menguellet, donnera un concert caritatif, le 1er février 2019, à 14h, à la Coupole Mohamed Boudiaf, au profit de quatre associations.

C’est avec un grand élan de générosité et de solidarité qu’il se produira au profit que quatre associations algériennes dévouées, impliquées, compétentes et surtout méritantes.

A savoir, l’association des Enfants inadaptés mentaux, Isehnounen, du village Abouda Bouada, l’association des handicapés Tidukla, d’Iboudrarene, l’association des handicapés Baraka, et l’association des cancéreux, El Fedj. Artiste au grand cœur, homme de parole, Lounis Aït Menguellet n’hésite pas depuis de nombreuses années à mettre son talent au service des causes nobles.

Ce concert de bienfaisance est aussi la célébration de Yennayer 2969. Il faut rappeler que Lounis Aït Menguellet, Idir et Allaoua ont mis le feu, le samedi 12 janvier sur la scène de l’Accor Hotel Arena de Paris, devant un public chaleureux de 20 000 personnes, un concert intitulé «123 Kabylie», à A l’occasion du Nouvel An berbère. Ses débuts dans la chanson remontent à l’année 1968.

Il avait à peine dix-huit ans, lorsqu’il crée avec quelques copains, le groupe «Imazighen». «On était des débutants, on a beaucoup bourlingué, fait des galas, des fêtes un peu partout en Kabylie. Je me rappelle bien de ce gala qu’on avait fait à la salle des fêtes de Tassaft. Elle était archicomble, et j’en garde un très bon souvenir. C’était notre premier gala réussi, ça nous a vraiment galvanisés». Des pères Blancs avaient mis à leur disposition une pièce pour que le groupe puisse répéter.

Et au 1er étage, Mouloud Mammeri dispensait des cours de langue amazighe, Lounis apprendra l’alphabet tifinagh grâce à l’écrivain. Un an plus tôt, en 1967, son cousin, Ouahab, l’avait pris presque de force pour l’emmener subir l’incontournable et très redouté passage à l’émission Nouva Ihafadhen de la radio kabyle, que Chérif Kheddam, une grande figure de la modernisation de la chanson kabyle, consacre à la découverte des «chanteurs de demain». Il y chante sa première chanson, composée en 1966, à l’âge de seize ans, à la suite de sa première (et dernière, avouera-t-il plus tard) déception amoureuse, Ma trud ula d nek kter (Si tu pleures, moi je pleure encore plus).

Celui qui avait l’habitude de chanter entre copains sous le clair de lune d’Ighil Bouamas, son village natal, devient, en quelques mois, cette idole qui bouleverse les cœurs. Sa carrière est lancée. Ce cousin s’occupait du groupe, et jouait un peu le rôle de manager. «C’est lui qui m’avait vraiment poussé à y aller. Dans le temps, il était au groupe comme un manager, il nous débrouillait des galas, le transport.

Il était très actif avec nous jusqu’en 1970. Puis, je suis rentré au village, les autres se sont dispersés, et le groupe a fini par disparaître. Mine de rien, l’expérience a quand même duré près de trois ans».Avec l’aide d’un de ses amis, Kamel Hamadi, il surmonte les obstacles imposés par la vie militaire pour continuer à enregistrer :
«Kamel m’avait, en fait, beaucoup aidé à foncer. Je venais en permission le week-end et il me réservait à l’avance le studio de Mahboub Bati à Alger pour enregistrer. A l’époque, c’étaient des 45 tours.

Je laissais alors la bande à Kamel pour chercher un éditeur s’en occuper, et moi je reprenais le train pour Constantine le dimanche en soirée». C’est ainsi qu’il ne se rendra pas compte du succès remporté par son second tube, A Louiza, qui, avec Ma selber assurent définitivement sa popularité, plusieurs mois plus tard. «Je n’en savais absolument rien. Moi j’étais loin, à Constantine enfermé dans une caserne…».
Source El-Watan le 28/01/2019
Tag(s) : #CULTURE
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