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Les artères de la ville de Bouira sont bondées de mendiants. Un phénomène qui prend des proportions alarmantes.

A Bouira, les mendiants occupent la voie publique, le seuil des mosquées, les marchés hebdomadaires et toutes les places et lieux où l’affluence du public est importante.

En effet, dans une virée qui nous a conduits au centre-ville, il nous a été donné de constater que des mendiants occupent les trottoirs des rues commerçantes et se postent devant les magasins, guettant la sortie des clients. D’autres mettent leur vie en danger, en se plaçant au milieu des rues, juste à la hauteur des ralentisseurs, pour guetter les automobilistes de passage.

Il est aussi fréquent de rencontrer des mendiants en bonne santé faisant l’aumône aux passants pour acheter des médicaments. Beaucoup en ont fait une profession. De nos jours, il est difficile de distinguer celui qui est réellement dans le besoin et celui qui l’est pas. Il arrive également de croiser une autre catégorie de mendiants, démunis physiquement et présentant des handicaps, s’installer à même le trottoir. Le cas de ces handicapés interpelle les autorités, qui doivent les prendre en charge.

La mendicité s’est également étendue à la périphérie des mosquées, où des femmes avec leurs petites fillettes s’installent sur place à l’heure de la prière mais aussi les vendredis. Ces personnes sollicitent de l’aide auprès des fidèles à la sortie de la mosquée. Les mendiants qui suscitent des interrogations sont ceux qui sont en bonne santé et correctement vêtu. D’autres agissent par groupe. Ils sont déposés par des véhicules aux quatre coins de la ville puis récupérés à la fin de la journée. Ils sont pour la plupart exploités par des réseaux mafieux structurés et sont soumis à des obligations «professionnelles» et même à une obligation de résultat ou de quota à atteindre.

Pour faire pitié, des femmes se servent de nourrissons pour la mendicité et il n’est pas difficile de se rendre compte que ce ne sont pas leurs enfants. Des doutes sont également à émettre sur ces quémandeurs subsahariens par dizaines à faire la manche. On les retrouve un peu partout à travers les ruelles et dans les bus de transport urbain. Là aussi, des réseaux de trafiquants exploitent ces migrants clandestins, à l’instar des passeurs dont le revenu est estimé à des milliers d’euros par mois.

«Ils sont exploités par la mafia subsaharien qui les force à mendier», avait déclaré un responsable du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, à propos de la mendicité des Subsahariens. En tout cas, le phénomène de la mendicité a dépassé tout entendement et ses ramifications semblent sans limite. En Algérie, c’est devenu un véritable fléau. Pour certains, c’est devenu un métier. «Je suis un homme malade et sans travail, j’ai 6 enfants et 01 femme que je n’arrive pas à nourrir. Je n’ai pas trouvé d’autre solution que de mendier», déclare un mendiant rencontré au centre- ville de Bouira.

Les pouvoirs publics sont interpellés pour trouver des solutions concrètes à ce problème surtout que l’Etat prend en charge certaines catégories de démunis, en leur distribuant des couffins alimentaire, en leur délivrant des cartes de soins gratuites, sans oublier le filet social, la prise en charge des personnes âgées, des handicapés… Malgré ces efforts, beaucoup reste à faire pour éradiquer ce fléau qui s’est vite propagé dans la société. 
T. F.( Source la dépeche de kabylie)

Tag(s) : #SOCIAL
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