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Le chanteur kabyle Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet ( 70 ans), vient de mettre en ligne une chanson inédite composée dans les années 1990 et qu’il n’a pu diffuser pour des raisons techniques, a-t-il annoncé le 16 juillet sur les réseaux sociaux.

L’interprète de Vava Inouva a accompagné sa vidéo d’un message de salutations dans lequel il remercie son public pour sa fidélité à sa personne et à son œuvre riche de 11 albums et deux compositions, Le Petit village, chorale Tiddukla (1986) et Mliyi, avec Ali Tiddukla (1987).

«Bonsoir mes amis, j’ai beaucoup de plaisir à vous écrire. D’abord je tiens à vous remercier pour toutes les marques de soutien que vous m’avez adressées. La vie suit son cours et j’affronte tout avec le maximum de sérénité. Vous servir mes chansons a été un honneur pour moi et une plus grande fierté encore lorsque je me suis rendu compte qu’elles vous plaisaient.

Vous comprendrez par là que je vous ai tant aimés et que cela continue», écrit l’artiste des Ath Yenni dans son message, avant de donner quelques détails sur sa «nouvelle» composition qu’il vient de dévoiler à ses fans via le réseau social : «Voici une chanson inédite des années 90, dont le texte est de mon ami Mohia, sur une musique d’Ennio Morricone et qui était la chanson du film Sacco et Vanzetti, accusés injustement, comme le sont quelques-uns des prisonniers en Algéri

Cela parle d’un oiseau en cage qui rêve de liberté. Je leur dédie cette chanson, qui n’a pas pu être diffusée pour des raisons techniques. Merci Gérard Geoffroy pour ta flûte.» Cette chanson se voulait un hommage aux militants du mouvement populaire enclenché depuis le 22 février pour réclamer le départ des symboles du système.

«Si nous restons unis, rien ni personne ne pourra nous défaire», a estimé Idir dans un entretien accordé en février 2019 à l’hebdomadaire français Le Journal du dimanche. Selon lui, «cette mobilisation populaire a tout compris du défi d’une Algérie qui accepte enfin sa diversité».

Et d’ajouter : «J’ai tout aimé de ces manifestations : l’intelligence de cette jeunesse, son humour, sa détermination à rester pacifique, l’aisance de ses revendications, comme sa capacité à comprendre la complexité des choses. J’avoue avoir vécu ces instants de grâce depuis le 22 février comme des bouffées d’oxygène.

Atteint d’une fibrose pulmonaire, je sais de quoi je parle. Si mes soins et mes dates de concerts ne me maintenaient pas en France, je partirais rejoindre immédiatement ces manifestants que j’admire». Après une absence de 40 ans, Idir a renoué avec la scène artistique nationale en janvier 2018. En France, où il vit depuis plusieurs années, le chanteur engagé prévoit début août prochain trois concerts à Paimpol, ville côtière située dans le département des Côtes-d’Armor en région Bretagne.

Par Ahcene Tahraoui ( Source El-watan)

Tag(s) : #CULTURE
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