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staoueli

Vingt-six ans de règne du parti unique, où le système était hermétiquement fermé à toute évolution, surviennent après une série d'explosions récurrentes. Lorsque les manifestations éclatent le 5 octobre un peu partout en Algérie, ce qui a été visé par ces manifestations n’était ni plus ni moins qu’une remise en question de la politique mise en œuvre par le pouvoir en place de l’époque. Le régime n’hésitait pas à recourir à la trique à la moindre contestation de sa politique.

La crise vient d’une accumulation de facteurs explosifs : corruption, le chômage et le mauvais fonctionnement d’une économie trop centralisée, trop rigide ! La faillite du système qui n’arrivait pas à subvenir aux besoins alimentaires de la population. Le régime, qui se croyait invincible, ne tolérait aucune remise en question de ces choix et avait une chose en tête que de réprimer toutes les contestations émanant du peuple. Par conséquent, il ne restait au peuple algérien que la rue pour crier haut et fort son mécontentement. Mais le système politique algérien fonctionne désormais à l’émeute parce que les institutions façonnées sur le moule du parti unique.

Les jeunes ne pouvaient pas rester bras croisés à l’absence de toute perspective d’avenir dans leur pays et les tentions monte au niveau national, des regroupements, des grèves improviser. Le président Chadli a appelé l’armée à rétablir l’ordre et l’armée algérienne à bien accomplie sa mission. Mais à quel prix ? Les pertes des vies humaines et les dégâts matériels très important si on se limite juste au bilan officiel qu’ils nous ont dit ? Et après pour revenir au calme, Chadli a tenu un discours le 10 octobre pour nous annoncer des changements profonds du système politique algérien. C’est ainsi qu’a commencé la nouvelle ère. Celle de l’ouverture démocratique. Enfin le régime a toléré le droit de créer des associations à caractère indépendante et les partis politique, la liberté d’expression, pluralité de la presse, etc. la question qui se pose aujourd’hui ; c’est que certains responsable qui sont arrivés aux responsabilités, après octobre de 1988, ont-ils amélioré le mode de vie algérienne ? Ou du moins œuvré à sauvegarder, ces acquis ? Quels sont les nouveaux défis à relever pour les sociétés algérienne et celles de l’Afrique du Nord ?

L’importance de cette date dans l’histoire des mouvements de revendication en Algérie. Le 5 Octobre 1988 est une suite des mouvements qui se sont poursuive depuis 1954, 1963, 1980 pour la démocratie et ça ce continuer encore et encore nous ne sommes pas encore arrivé. La revendication s’est poursuivie encore durant ces dernières années, ce soulèvement de la population est une “rupture historique” qui a ouvert la voie au pluralisme politique au niveau de toute l’Afrique.

Malheureusement le système s’est de nouveau refermé alertant, par ailleurs, sur le risque d’un 5 octobre bis. Lounas Matoub a bien dit dans l’une de ces chansons et nous disent : u gadeɣ d wid ittyecan iwumi ad neledi tawurt (j’ai peur que nous allons encore donner la chance à ceux qui ont bien profité).

L’Algérie vit encore sous l’état d’urgence et le terrorisme continue de frapper, l’islamisme est plus que jamais dans les institutions, l’opinion publique nationale est livrée à l’influence des médias arabes et orientaux. L’Algérie verse dans le terrorisme, les carnages et les bains de sang. Le rêve populaire tourne au cauchemar et à la tragédie.

Mokrane NEDDAF   (source, kabyle.com) 

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