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La semaine écoulée était chargée en matière de marches d'autant plus que l'appel des étudiants avait eu un large écho parmi les jeunes.
La semaine dernière, les collégiens de plusieurs établissements de la wilaya de Tizi Ouzou ont poursuivi les marches dans la rue et n'ont pas rejoint les bancs de l'école. Inquiètes et angoissées pour l'avenir de leurs enfants, les populations, même acquises à l'unanimité à la promotion de tamazight, étaient complètement contre l'anarchie, les émeutes et les actions de rue, jugées improductives.
Aussi, jusqu'à jeudi dernier, les parents d'élèves avaient peur de voir les enfants déraper. Le matin, les collégiens refusaient de rejoindre les classes dans plusieurs localités dont Maâtkas, Draâ Ben Khedda et Tizi Ouzou. Aux environs de 8h 30, les élèves commençaient par un grand chahut devant l'établissement avant de sortir dans la rue.
A Draâ Ben Khedda, les enfants des CEM marchaient dans la rue, provoquant des embouteillages et des désagréments aux automobilistes. Les parents, qui les observaient, étaient en fait pour la promotion de tamazight mais ils n'omettaient pas d'exprimer leur opposition à toutes les formes d'expression dans la rue qui peuvent tourner à l'émeute et à la casse. Mercredi, à Draâ Ben Khedda, les parents ont eu vraiment peur pour leurs enfants au niveau des écoles primaires. Certains groupes de collégiens ont voulu faire sortir les enfants des écoles primaires pour les inciter à marcher dans la rue. Sur place, la vigilance des parents d'élèves et du personnel des écoles comme les gardiens, ont fait un travail pédagogique afin d'éloigner le danger.
En effet, la semaine écoulée était chargée en matière de marches d'autant plus que l'appel des étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou avait eu un large écho parmi les jeunes qui étaient venus en masse. La marche s'était, pour rappel, déroulée dans le calme sans aucun incident notable à signaler. Les mots d'ordre étaient exclusivement liés à la promotion de tamazight, avec plus de moyens pour son épanouissement.
Pour information, la question de tamazight est revenue au-devant de la scène après le projet de loi introduit par une élue du Parti des travailleurs à l'Assemblée populaire nationale. Le refus par la commission en charge de la question de le passer en séance plénière a suscité l'indignation de plusieurs élus et l'indignation s'est rapidement propagée sur les réseaux sociaux.
Les étudiants des universités de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira ont appelé à des marches pour la promotion de tamazight alors que des collégiens poursuivaient leur refus de rejoindre les bancs de l'école.
Toutefois, la poursuite de ces marches a vite suscité une opinion réprobatrice dans la rue et dans les milieux des parents d'élèves, considérant que bien qu'il y ait encore du travail à faire pour tamazight, il y a également des acquis énormes, les dernières années qui ont suivi son officialisation. Au niveau du HCA, plusieurs avancées ont été enregistrées et l'avenir réserve d'autres acquis comme le projet d'introduire tamazight dans les écoles préparatoires pour les petits enfants ainsi que l'élargissement du nombre de wilayas où elle sera enseignée.
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