Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'attaque de Daesh, le 29 octobre dernier, a été la première à frapper la capitale tunisienne depuis novembre 2015, lorsque toute une série d'attentats meurtriers ont endeuillé la Tunisie.

C'est au cours d'une audition devant le Parlement tunisien que le ministre de l'Intérieur, Hichem Fourati, a indiqué que la jeune femme qui a perpétré l'attentat du 29 octobre dernier à Tunis, sur l'avenue Bourguiba, avait prêté allégeance au groupe autoproclamé Etat islamique. Ce jour-là, arrivée près de l'escouade des forces de l'ordre présente en permanence à ce niveau de la principale artère de la capitale, elle avait actionné une charge explosive dont la violence a causé des blessures plus ou moins graves à 26 personnes parmi lesquelles une vingtaine de policiers. Le bilan initial indiquait ce jour-là 20 blessés, en majorité des éléments de la police. L'attentat n'avait pas été immédiatement revendiqué. Selon le responsable tunisien, l'auteur de cet attentat se nomme Mna Guebla et elle était en relation «avec des dirigeants terroristes à l'intérieur et à l'extérieur du pays» grâce à des «canaux de communication secrets». D'après les conclusions de l'enquête préliminaire, il semble qu'elle se soit aidée de publications récoltées dans divers sites extrémistes sur Internet pour se familiariser avec la fabrication d'engins explosifs artisanaux. Le ministre a également évoqué des «relations virtuelles avec des éléments terroristes retranchés dans les zones montagneuses de la Tunisie et qui lui ont montré avant l'attentat comment préparer un engin explosif». C'est ainsi que, poursuit Hichem Fourati, les enquêteurs ont trouvé lors des perquisitions dans la maison familiale de la jeune femme terroriste, à Mahdia, dans la partie est du pays, des «matières premières utilisées dans la fabrication des explosifs». Toujours d'après le ministre, l'enquête n'a pas obtenu confirmation d'une éventuelle complicité dans la préparation comme dans l'exécution de cette opération criminelle, écartant par-là même l'hypothèse formulée aux premières heures de l'attentat et selon laquelle les complices éventuels étaient activement recherchés. L'attaque de Daesh, le 29 octobre dernier, a été la première à frapper la capitale tunisienne depuis novembre 2015, lorsque toute une série d'attentats meurtriers ont endeuillé la Tunisie. Le 18 mars, ce fut l'attentat du musée du Bardo, à Tunis, qui avait fait 22 morts dont 21 touristes étrangers et 1 policier tunisien. Le 26 juin, l'horreur était à son comble à Sousse où un kamikaze a abattu, dans un hôtel, 38 touristes dont 30 de nationalité britannique. Et le 24 novembre, un autre kamikaze ciblait un bus de la sécurité présidentielle, au coeur même de Tunis, tuant 12 membres de cette force de sécurité. Le sept mars de l'année suivante, c'était au tour de Ben Guerdane, non loin de la frontière libyenne, de subir un assaut terroriste qui s'est achevé par la mort de sept civils et 13 membres de la garde nationale (gendarmes) alors que 55 assaillants terroristes étaient abattus. Tous ces attentats portaient la signature, d'ailleurs revendiquée, de Daesh alors que, le 8 juillet dernier, six gardes nationaux succombaient à une attaque avec un engin explosif revendiquée par la branche tunisienne d'Aqmi.
Dans un contexte de reprise timide de l'activité touristique et de préparation conflictuelle des futures échéances électorales prévues en décembre 2019, la Tunisie n'a pas d'autre choix que de redoubler de vigilance, surtout que la situation dans la Libye voisine est encore loin d'être apaisée.

Par ( Source l'expression)

Tag(s) : #Terrorisme
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :